Les peupliers (ici Populus nigra , le peuplier noir), comme toutes les Salicacées (la famille des saules), est dioïque.
Vus avez dit ? Di - oïque, des mots grecs di = deux et oikos = maison. Deux maisons différentes... Une pour les fleurs mâles et une pour les fleurs femelles. Autrement dit, les peupliers sont "genrés" : il existe des arbres mâles et des arbres femelles. Les sexes sont séparés.
Côté mâle, des chatons (petites inflorescences en épis tombants) aux fleurs mâles réduites aux seules étamines rouges et côté femelle, des chatons verdâtres aux fleurs femelles réduites à de simples pistils comme de minuscules balles vertes surmontées de leurs stigmates.
Cette séparation des sexes oblige le pollen d'un arbre à féconder les pistils d'un autre arbre. Une fécondation croisée obligatoire qui force le brassage des patrimoines génétiques et une fameuse trouvaille évolutive qui empêche forcément la consanguinité en assurant le croisement d'individus différents. Au bilan, la vigueur hybride de la descendance !
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