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Photo du rédacteurCatherine Lenne

Des feuilles coriaces qui s'accrochent


On sait, on a vu (ICI) que les feuilles des arbres décidus tombent à l'automne, après avoir jauni... Qu'en est-il des feuilles des résineux ? Leurs parures vertes et sombres restent bien là, pendant l'hiver et les feuilles, modifiées en aiguilles ou en écailles, semblent être immortelles : on les dit sempervirentes. Et pourtant, elles tombent elles aussi ! Mais contrairement aux feuilles des feuillus, elles tombent de manière non synchronisée, un peu comme les cheveux d'une chevelure (nous perdons en moyenne une centaine de cheveux par jour...). Une aiguille peut en effet vivre plusieurs années, bien protégée du froid et de la déshydratation par sa carapace dure et vernissée. L'abscission de l'aiguille (sa chute) se produira de façon comparable à celle des feuilles, mais les aiguilles tomberont toujours de manière étagée dans le temps. La preuve ? Il suffit souvent de baisser les yeux dans une plantation de résineux pour constater que le sol est jonché d'aiguilles roussies.

Les conifères gardent donc leurs feuilles en hiver, c'est entendu... A quelques exceptions près ! Il y en a quelques uns qui se comportent comme des feuillus et chez qui les aiguilles, après avoir jauni, tombent toutes en même temps à l'automne : le mélèze (Larix decidua, Pinacées), pour le plus grand plaisir de nos mirettes à l'étage du mélézin fin octobre dans les Alpes (étage subalpin, photographié ci-dessus au Monal, en Haute-Tarentaise), ou encore le bien nommé Cyprès chauve (Taxodium distichum, Taxodiacées) qui le devient inexorablement chaque automne... Leurs aiguilles d'ailleurs sont douces et peu piquantes, car elles ne sont pas blindées comme les aiguilles destinées à s'accrocher plusieurs années à leur branche. Elles ne pourraient résister au gel de l'hiver.



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